J’ai découvert le régime Paléo il y a plusieurs mois. Le principe est simple : manger comme un homme préhistorique. C’est-à-dire manger les aliments mis à disposition par la nature.
Ce régime repose sur la théorie que nos ancêtres de l’âge de pierre étaient en grande forme. Ils vivaient simplement et ne connaissaient pas nos maladies. L’idée de manger, dormir et bouger comme un chasseur-cueilleur m’a séduit.
Je suis loin de suivre ce style de vie à la lettre, mais je me sens déjà plus en forme. Le régime paléo m’a surtout aidé à modifier ma conception des aliments : je fais aujourd’hui la différence entre les bons aliments naturels et le reste. Avec de petits efforts progressifs, il est possible d’atteindre un régime idéal pour sa santé et son bien-être.
Avec ma vision d’homme moderne, chercher de la nourriture a toujours signifié aller au supermarché. Mais ce n’est pas logique pour un chasseur-cueilleur. C’est vrai, comment lui expliquer le bien-fondé de tout ce processus pour arriver au steak haché emballé sous cellophane ?
Le plus intéressant dans cette histoire, c’est de reconsidérer les choses qui nous ont toujours parues logiques et établies. Observer sa vie avec un recul sur son époque : avec l’oeil d’un chef de tribu. Ne pas renoncer à tout ce qu’offre le monde actuel (parce qu’il y a du bon) mais saisir l’opportunité pour adopter une nouvelle vision.
Maintenant, je perçois mon alimentation à la lumière du chasseur-cueilleur.
Alors je me pose la question : ne puis-je pas revenir aux sources pour d’autres éléments de ma vie ?
Devenir un chef de tribu
Imaginez être un chef de tribu.
Observez votre vie comme si vous deviez l’expliquer à un chasseur-cueilleur. Analyser sa vie avec du recul sera plus facile. Utilisez les éléments que vous connaissez pour remplir la scène suivante.
La situation géographique – Vous vous levez le matin et sortez dans votre village. Où se trouve-t-il ?
Les membres de la tribu – Ce sont les personnes avec qui vous vivez et dont vous devez prendre soin : famille, amis ou autres. Leur nombre est forcément limité. Identifiez-les.
Les tribus voisines – Vous avez établi des relations en dehors de votre tribu par intérêt, obligation ou affinité. Exemples : les contacts professionnels, les voisins ou des connaissances plus lointaines.
Les besoins – De quoi avez-vous besoin pour vivre aujourd’hui ? Quels sont les besoins des personnes dont vous voulez prendre soin ?
Les ressources – Pour ce faire, de quelles ressources disposez-vous ? Il y a différents types de ressources : talents, finances, possessions, relations, idées, temps.
Les activités – Tout ce qui compose les journées : les activités nécessaires à la survie et celles permettant l’épanouissement (pour vous et pour la communauté).
Les valeurs – “Moi, chef de tribu…” Quelles sont les valeurs que vous voulez apporter à votre tribu ? Quel héritage souhaitez-vous laisser ?
Transposer les éléments de sa vie actuelle dans un contexte plus simple et lointain fait émerger de nombreuses questions.
Avec le regard d’un chef de tribu :
– Qu’est-ce qui est important dans ma vie ?
– Qui fait partie de ma tribu ? Est-ce que je prends soin d’eux ?
– Comment est-ce que je gère mes relations avec les tribus voisines ?
– Quels sont mes besoins et ceux de ceux qui m’entourent ?
– Comment est-ce que j’utilise mes ressources ?
– Qu’est-ce qui est indispensable, nécessaire et futile ?
– Dans quoi est-ce que j’investis mon temps ?
– Quelle est mon activité ? Les dons que je veux apporter au monde ?
– Quel sera mon héritage ?
Faites le voyage pour adopter une nouvelle vision.
Avant, tout semblait plus simple parce qu’il y avait moins de choix. Il était plus facile de savoir ce qui était important.
En se concentrant sur l’essentiel, il est facile de se débarrasser du superflu. Et en se débarrassant du superflu, l’essentiel se révèle. Les choix deviennent plus simples.
Devenir un chef de tribu est l’idée de départ révolutionnaire qui a engendré chez moi des décisions comme avoir moins et vivre heureux.
Devenir un chef de tribu m’a aidé à comprendre ce qui est important. Cette façon de regarder la vie m’a surtout permis de remarquer les décalages entre mon idéal et mes choix.
Vivons à l’ancienne : regardons le monde comme un chasseur-cueilleur.
Vivons avec simplicité : redéfinissons nos priorités.